Atlanta
Atlanta bénéficie également de la présence des centres de recherche et du réseau hospitalier liés à Emory University, et de l’expertise technologique de Georgia Tech. De son côté, Emory University s’est doté de l’un des plus grands centres de recherche vaccinale, Emory Vaccine Center, qui examine des maladies comme Ebola, la Covid-19, le VIH, le paludisme, la tuberculose et la grippe, et de centres dédiés au développement de nouveaux médicaments, comme Emory Institute for Drug Development et Drug Innovation Ventures at Emory (DRIVE).
Ensemble, les deux universités ont mis en en place un département conjoint, le Wallace H. Coulter Department of Biomedical Engineering, qui s’intéresse aux biomatériaux, aux technologies régénératives, et à l’application des principes d’ingénierie à l’immunologie, l’oncologie, la neurologie et la cardiologie, ainsi qu’un incubateur commun Biolocity, pour accélérer la valorisation des technologies issues de la recherche dans ces deux universités.
Dans un effort de promotion de l’innovation en santé dans l’Etat de Géorgie, la fondation Georgia Bio rassemble les acteurs de l’écosystème, de la recherche jusqu’au financement. Georgia Bio publie en ligne une cartographie de l’écosystème regroupant des chiffres clés sur la recherche scientifique, les entreprises, les brevets, les emplois et les investissements. Ainsi, en 2021, la Géorgie totalise 78.000 emplois dans 4.000 organisations ou établissements relevant des secteurs de la biologie, la médecine et la santé, avec 530 M$ d’investissement en capital-risque pour les startups spécialisées principalement en santé digitale, développement pharmaceutique, biotechnologies et dispositifs médicaux.
Boston
A Harvard University, entre le Harvard Stem Cell Institute, le Harvard Department of Stem Cell and Regenerative Biology et le Harvard Biotech Club, et au MIT, avec le MIT Biotechnology Group, plusieurs efforts sont menés pour faire le pont entre la recherche académique et l’industrie pharmaceutique, représentée en Nouvelle-Angleterre par des entreprises comme Biogen, Vertex Pharmaceuticals, Alexion Pharmaceuticals, Servier et Sanofi.
Plus généralement, les startups en lien avec la biologie, la médecine et la santé peuvent s’appuyer localement sur diverses structures d’accompagnement selon leur stade de maturité. Par exemple, The Incubator, à l’initiative du Harvard Biotech Club, cultive les partenariats entre entreprises, étudiants et professeurs pour le développement de médicaments; le Blavatnik Biomedical Accelerator, également à Harvard University, se concentre davantage sur l’aspect technologique; Labcentral, financé par le Massachusetts Life Sciences Center, est un incubateur de biotechnologies qui met l’accent à la fois sur le développement expérimental et la levée de fonds.
Plusieurs fonds de capital-risque dans l’écosystème de Cambridge misent sur l’investissement dans les biotechnologies, comme Flagship Pioneering dont le portefeuille comprend la société Moderna. Dans ce sens, en 2021, plus de 13 Md$ ont été levés par des startups en lien avec les disciplines de la biologie, la médecine et la santé. Parmi les récents succès, il est possible de citer ElevateBio (525 M$), qui développe des thérapies géniques et cellulaires, Laronde (440 M$), qui développe une plateforme thérapeutique basée sur l’ARN capable de délivrer diverses protéines à l’intérieur du corps, Neumora Therapeutics (600 M$), spécialisée dans le développement de médicaments de précision pour les maladies cérébrales à travers l’exploitation de données et les neurosciences, et Tessera Therapeutics (440 M$), qui développer une nouvelle technologie de thérapie génique.
Treefrog Therapeutics, startup de la promotion NETVA 2019, dans le domaine de la thérapie génique et des cellules souches, basée à Pessac en Nouvelle Aquitaine, s’est installée à Cambridge dans LabCentral et a levé 70 M$ en 2022.
Chicago
Chicago est aussi connu pour l’Illinois Medical District, l’un des plus grands centres d’innovation médicale et biotechnologique aux États-Unis, qui rassemble, au cœur de la ville, une communauté de cliniciens, chercheurs, professeurs et entrepreneurs, autour de University of Illinois Chicago Health et Rush University Medical Center.
L’écosystème d’innovation en santé à Chicago est renforcé par l’élan de certains incubateurs et accélérateurs qui intègrent des acteurs issus des domaines de la biologie, de la médecine et de la santé. MATTER Chicago, par exemple, est une structure qui capitalise sur la communauté scientifique, entrepreneuriale et industrielle locale, pour incuber des startups et faire émerger des projets intrapreneuriaux dans l’objectif d’améliorer les soins et l’expérience du patient.
Dans la région de Chicago, plus de 600 startups du domaine de la santé ont été créées entre 2012 et 2022. Le spectre des réussites entrepreneuriales couvre le triptyque biologie, médecine et santé. Par exemple, DivvyDOSE (300 M$ – rachetée par UnitedHealth Group) est une pharmacie numérique qui trie et personnalise l’administration des médicaments pour les patients à prescriptions multiples; Dimension INX (18 M$) développe des biomatériaux pour restaurer la fonction de certains tissus et organes.
L’environnement de Chicago est également propice au développement d’applications en lien avec la santé digitale, l’utilisation des données et le recours à l’intelligence artificielle pour personnaliser l’accès aux soins médicaux. Parmi les succès et les levées de fonds record, Tempus (1,3 Md$) utilise l’intelligence artificielle pour personnaliser les traitements et améliorer la prise en charge du patient.
Au-delà des startups, l’industrie de la santé est incontournable pour l’économie dans la région métropolitaine de Chicago; elle représente 12,2% du PIB, soit 69,7 Md$, et plus de 600.000 emplois.
Houston
Les structures d’accompagnement de l’innovation participent activement à l’activité entrepreneuriale en santé à Houston. Healthtech Accelerator, l’incubateur du TMC, propose d’accompagner des startups du monde entier pour la validation clinique, le financement et le déploiement de leur technologie. A titre d’exemple, une startup danoise, Neurescue, a intégré Healthtech Accelerator au TMC, en 2019, pour étendre au marché américain son activité d’élaboration de dispositifs médicaux pour le traitement de l’arrêt cardiaque. Également au sein du TMC, Baylor College of Medicine dispose du Baylor Global Innovation Center, un centre de recherche collaborative pour le développement, la validation et la commercialisation de technologies visant à améliorer la prestation des soins de santé; de son côté, JLABs, la structure de soutien à l’innovation de Johnson & Johnson propose, selon la maturité de la startup, infrastructure, réseau ou financement suivant des modalités de partenariat.
Los Angeles
L’activité entrepreneuriale est renforcée par la présence de leaders de l’industrie pharmaceutique comme Abbvie, Pfizer, Janssen, et Amgen, du développement de dispositifs médicaux comme Medtronic, Edwards, ou Abbott, et du support à la recherche biomédicale comme Eurofins et Thermo Fisher.
A l’interface entre laboratoires de recherche, hôpitaux universitaires et industries pharmaceutiques et médicales, diverses structures d’accompagnement se sont développées en Californie du Sud. A titre d’exemple, l’entreprise Johnson & Johnson a créé JLABs, une structure de soutien à l’innovation qui s’inscrit dans sa stratégie “open innovation”, et qui propose, selon la maturité de la startup, infrastructure, réseau ou financement suivant des modalités de partenariat. L’hôpital Cedars-Sinai s’est doté du Cedars-Sinai Accelerator, qui se propose d’accélérer la mise sur le marché des innovations médicales par la proximité qu’il offre entre les entrepreneurs et les médecins. A San Diego, Biolabs se distingue par son espace collaboratif expérimental et sa communauté qui inclut des leaders industriels tels Thermo Fisher, Eppendorf et Agilent.
La croissance de l’écosystème et les investissements sont étroitement liés; plusieurs succès en découlent, tels que Kite Pharma (335 M$ – rachetée par Gilead) qui développe une thérapie contre le cancer à base de cellules lymphatiques génétiquement modifiées, Bionauts (63 M$), qui développe des nanorobots pour traiter les maladies neurologiques et les accidents vasculaires cérébraux, et Appia Bio (52 M$), qui utilise les cellules souches pour développer une thérapie contre différents types de cancer.
San Francisco
Ce pouvoir institutionnel et financier profite au réseau médical de la région. Par exemple, en comparaison avec les autres universités américaines, Johns Hopkins, à Baltimore, est l’université la plus subventionnée par le NIH, et dispose, par ailleurs, du plus grand budget R&D aux États-Unis, avec plus de 3,1 Md$ en 2021. Elle entend également s’imposer sur la scène de la santé digitale à travers le Technology Innovation Center (TIC), son centre dédié aux solutions numériques. Au-delà, d’autres institutions académiques comme University of Maryland School of Medicine et Georgetown University School of Medicine contribuent à la recherche médicale et à l’innovation en santé dans la région du DMV. De ce fait, la région abrite des entreprises comme Vanda Pharmaceuticals, Senseonics et Aztrazeneca.
L’accompagnement des startups dans l’écosystème du DMV est naturellement axé sur les aspects réglementaires. Ainsi, l’organisme Fed Tech mise sur le rapprochement entre startups, grandes entreprises et agences gouvernementales dans l’optique d’accélérer le déploiement des technologies de rupture dans des domaines clés, dont le secteur de la santé. Les agences fédérales peuvent, elles aussi, être à l’origine de la commercialisation d’innovations disruptives; c’est le cas de HealthReel, une startup issue de la National Aeronautics and Space Administration (NASA), basée à Baltimore dans le Maryland qui combine une technologie brevetée de la NASA et la vision par ordinateur via l’appareil photo des smartphones pour fournir des rapports de santé personnalisés à domicile et en quelques minutes. Des niches technologiques peuvent également prospérer; dans ce sens, TechStars propose une verticale nommée Future of Longevity à Washington qui vise à révéler les innovations technologiques capables de répondre aux besoins des patients âgés et de leurs soignants.
Washington DC
Ce pouvoir institutionnel et financier profite au réseau médical de la région. Par exemple, en comparaison avec les autres universités américaines, Johns Hopkins, à Baltimore, est l’université la plus subventionnée par le NIH, et dispose, par ailleurs, du plus grand budget R&D aux États-Unis, avec plus de 3,1 Md$ en 2021. Elle entend également s’imposer sur la scène de la santé digitale à travers le Technology Innovation Center (TIC), son centre dédié aux solutions numériques. Au-delà, d’autres institutions académiques comme University of Maryland School of Medicine et Georgetown University School of Medicine contribuent à la recherche médicale et à l’innovation en santé dans la région du DMV. De ce fait, la région abrite des entreprises comme Vanda Pharmaceuticals, Senseonics et Aztrazeneca.
L’accompagnement des startups dans l’écosystème du DMV est naturellement axé sur les aspects réglementaires. Ainsi, l’organisme Fed Tech mise sur le rapprochement entre startups, grandes entreprises et agences gouvernementales dans l’optique d’accélérer le déploiement des technologies de rupture dans des domaines clés, dont le secteur de la santé. Les agences fédérales peuvent, elles aussi, être à l’origine de la commercialisation d’innovations disruptives; c’est le cas de HealthReel, une startup issue de la National Aeronautics and Space Administration (NASA), basée à Baltimore dans le Maryland qui combine une technologie brevetée de la NASA et la vision par ordinateur via l’appareil photo des smartphones pour fournir des rapports de santé personnalisés à domicile et en quelques minutes. Des niches technologiques peuvent également prospérer; dans ce sens, TechStars propose une verticale nommée Future of Longevity à Washington qui vise à révéler les innovations technologiques capables de répondre aux besoins des patients âgés et de leurs soignants.